Santé : à Nevers, Emmanuel Macron veut réconcilier liberté et solidarité,

Emmanuel Macron a choisi l’hôpital Pierre Berégovoy à Nevers et la Nièvre, si chère à la gauche, pour délivrer sa vision de la re-fondation culturelle de la santé, sa volonté de lutter contre l’injustice et l’inefficacité, et de réconcilier la liberté et la solidarité.

Prenant le contrepied de François Fillon, il a martelé son opposition aux déremboursements des petits soins, dont il a souligné la nécessité impérieuse d’encourager et de faciliter leur accès pour éviter, au plus tôt, toute dégradation de l’état de santé des malades, notant au passage que c’est en agissant en amont que l’on réduit les coûts et de centrer son programme sur la révolution de la prévention. Loin de décrire un programme comme un catalogue de promesses ou de bonnes intentions, Emmanuel Macron décrit un mouvement d’ensemble, systémique, s’appuyant sur les acteurs.

Faire confiance aux acteurs de terrain, compter sur l’intelligence collective, d’une inventivité extraordinaire, pour une santé plus juste. Des mots qui sonnent comme une volonté de bousculer l’ordre établi, dont on ne peut s’empêcher de faire le parallèle avec ceux de Ségolène Royal, dix ans plus tôt, avec désir d’avenir. Plus étonnant, il veut renforcer la déconcentration des Agences Régionales de Santé, et redonner du pouvoir au terrain. Et s’adressant aux personnels hospitaliers, de citer François Mitterand, « ce pouvoir que vous me donnez, je veux vous le rendre ».

Car c’est là que se trouve la clé du rendez-vous qu’Emmanuel Macron donne aux français.

Refusant de se faire enfermer dans le piège du court terme, il veut donner une vision à long terme et donner un cap, un sens. Sa stratégie ? Il sait que la réussite de son projet passe par son appropriation et il en confie les actions à l’initiative des acteurs. C’est dans l’agilité et la souplesse qu’il refonde. C’est de leurs propositions qu’il veut partir pour repenser l’organisation territoriale de santé, car « on a fermé trop de structures ». Et il va plus loin, en voulant, pour la première fois, responsabiliser les élus locaux en les associant aux décisions. Comment feront – ils ? « je veux des débats régionaux avec les élus et les acteurs de terrain ». Lui, il donne la vision, et s’il est élu, il leur redonne le pouvoir.

Réconcilier la liberté et la solidarité.

Réduire les inégalités de santé et les inégalités sociales, en redonnant du pouvoir acteurs, mais aussi en décloisonnant les secteurs sanitaires et social, public et privé. Rendre attractif l’exercice libéral à l’hôpital pour augmenter les recrutements et cesser le recours aux médecins intérimaires très coûteux. Supprimer le numérus clausus, doubler d’ici en 2022 les maisons de santé, maintenir le tiers payant tout en l’évaluant, il s’engage à rembourser à 100% les lunettes, les appareils auditifs, et les soins dentaires.

Le numérique vient en renfort, avec la télémédecine et les objets connectés. De formidables outils, conçus en France mais déployés et commercialisés à l’étranger, un scandale national !

Faire de la France, une grande nation industrielle en santé.

Car il n’a pas échappé à l’ancien ministre de l’économie ce potentiel formidable à l’export avec ses deux cent mille emplois directs et indirects. Déployer l’innovation à l’hôpital, le numérique dans les territoires. Former les infirmières aux dispositifs médicaux connectés, c’est faire de la France, région par région, un vaste laboratoire de déploiement des innovations pour donner plus de chances à nos start up de devenir de belles entreprises, créatrices de richesses et d’emplois en France. Au CES de Las Vegas, plus grand salon mondial du numérique, la France a la plus forte délégation, après les USA. Les deux tiers viennent de nos régions, or ces entreprises nationales s’implantent ailleurs. En cause, une réglementation trop lourde, et des pratiques professionnelles trop rigides.

Par la mise en œuvre d’une politique d’innovation, d’initiatives territoriales, et en multipliant les stratégies de préventions, Emmanuel Macron veut relever le défi des coûts de santé.  En donnant plus de liberté pour protéger nos solidarités, davantage qu’un programme santé, à Nevers, c’est un véritable défi politique et démocratique qui est lancé !

Solange Ménival

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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